Un animal ne s’achète pas.

L’été… Quelle chouette saison lorsqu’elle est synonyme de plages de sable fin, de chaleur, d’odeurs fleuries, de restaurants entre amis, de repos et vacances, de journées qui n’en finissent plus tant la nuit tarde à prendre sa place… Mais elle est aussi l’une des saisons que je redoute énormément quand je pense aux êtres vivants que je chéris le plus sur cette Terre ; les animaux.

Je pense alors à leur souffrance, à la chaleur qu’ils subissent, à leur déshydratation, aux spectacles que certains doivent donner mais surtout, à leur abandon. L’abandon des animaux domestiques qui me rend triste et m’enrage par dessus tout, surtout lorsque je constate le même jour que certaines personnes vendent chatons et chiots. Des personnes laissent leur chien sur le bord de la route tandis que d’autres courent dans les animaleries pour en acheter un à 1500€, si ce n’est plus. Certaines déposent des chatons dans des sacs poubelles au pied des cliniques vétérinaires pendant que d’autres vont en chercher dans des élevages et les paient au prix fort sous prétexte qu’ils sont « de race ».

Des milliers d’animaux domestiques sont abandonnés chaque année, les refuges ne sont plus en capacité de les accueillir tant ils sont nombreux et les associations par centaines que j’admire et remercie pour leur générosité ne sont plus capables également de les garder, faute de moyens financiers et matériels. Et en parallèle, il existe encore des personnes qui osent vendre les rejetons de leurs protégés mais qui en plus, les font se reproduire un maximum pour en tirer bénéfices. 5 voire 6 petits par mois à vendre pour faire office de salaire… Si la vie était si simple !

Comment est-ce possible d’avoir la conscience tranquille en faisant du commerce autour d’êtres vivants quand nous savons que certains sont en souffrance et ne trouvent pas de foyer prêts à les accueillir ? Avez-vous déjà pensé à vendre des êtres humains pour vous en faire un salaire mensuel ?

Mais aussi… Comment est-ce possible d’être en paix avec soi-même en entretenant ce système par le simple fait d’accepter et d’ACHETER des animaux ? Seriez-vous prêts à acheter un être humain et à donner plus ou moins d’argent au vendeur car « il est de race » ? Un chat européen a-t-il moins de valeur qu’un Sacré de Birmanie ? Mérite-t-il moins d’amour, de soin et de tendresse qu’un Maine Coon ? Pour qui l’humain se prend-t-il à conférer un prix à un animal du fait qu’il soit, ou non, de race ? Pour qui se prend-t-il à estimer que ce chien doit être donné tandis que le second mérite que nous l’achetions 1000€ ? Je lisais un commentaire l’autre soir d’une personne qui exprimait : « je pense qu’ils s’en fichent d’être de race ou non » en réponse à une personne qui vendaient des Maine Coon et trouvait cela normal puisqu’ils étaient de race. Et effectivement, tout ce qu’ils souhaitent, c’est de l’amour, ils n’ont pas encore conscience d’être plus « rares » que les autres ; cela viendra peut-être, mais ce n’est pas d’actualité.

Quand abolirons-nous ce système ? Quand cesserons-nous d’autoriser la vente des animaux ? Si personne n’acceptait de monnayer pour adopter un animal, alors, enfin, le commerce autour de ces petites bêtes cesserait.

Je profite de ce court article pour remercier infiniment les associations qui s’occupent de nos boules de poils abandonnées, qui les nourrissent, les abreuvent, les soignent, et leur donnent de l’amour tandis que d’autres n’ont aucun scrupule à les laisser périr sur le bord d’une autoroute car ils n’ont pas de solution de garde pour les vacances. Merci aux associations qui se démènent, poussent les murs de leurs locaux, cherchent des familles d’accueil aux 4 coins de la France et se déplacent même jusque dans les DOM-TOM pour trouver les personnes qui sauront aimer leur futur animal d’un amour inconditionnel, qu’il soit de race, ou non.

Avec toute ma bienveillance.

Laisser un commentaire